La Journée mondiale de l’eau est une journée internationale instituée par l’Organisation des Nations unies, qui se célèbre le 22 mars de chaque année avec des thèmes différents. L’édition 2023 vise à accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement.
Pour s’inscrire pleinement dans cette démarche mondiale, le Carnot Eau & Environnement et ses composantes s’efforcent d’être inventifs, de trouver des solutions et de développer l’innovation dans ce secteur à forts enjeux. Grâce aux partenariats qu’il génère, le Carnot, permet de renforcer l’excellence du secteur français et son positionnement à l’international.

Plus concrètement, le Carnot Eau & Environnement met à disposition des entreprises et des collectivités ses plateformes et ses outils dans le cadre de collaborations de recherche. Il finance les projets de ses chercheurs pour produire de nouvelles connaissances, utiles pour faire émerger les solutions innovantes attendues par ses partenaires.

Voici quelques exemples d’outils nécessaires à la recherche ou de projets en cours :

MURI : Modèle Urbain pour l’étude du Risque d’Inondation

Unité de recherche : RIVERLY

INRAE Lyon

Chercheur : Sébastien PROUST et Clément FAGOUR (Doctorant)

Thématique : Gestion des eaux pluviales

Plateforme pouvant être utilisée dans le cadre de collaboration de recherche : si vous avez un besoin, n’hésitez pas à nous contacter !

Le Modèle Urbain pour l’étude du Risque d’Inondation (MURI) est une plateforme inclinable selon deux directions, qui permet de simuler des écoulements dans un réseau de rues (modulable, actuellement 3 rues x 3 rues). Elle permet également de simuler des échanges d’eau entre rues (étage supérieur) et réseau d’assainissement (étage inférieur) qui peuvent être connectés verticalement. MURI peut être également équipé d’un simulateur de pluie (en surplomb du réseau de rues).

Originalités / avancées scientifiques ou technologiques :
L’outil permet de mesurer :

  • les vitesses de l’eau en surface (outil Fudaa Large-scale PIV développée par Inrae et EDF) ;
  • les vitesses à l’intérieur de la colonne d’eau (sondes ADV side-looking) ;
  • les hauteurs d’eau (sondes à ultra son) ;
  • les débits en entrée ou en sortie de rue et dans le réseau d’assainissement ;
  • la concentration d’un polluant (sondes conductimétriques).

Compte tenu de ses multiples degrés de libertés (12 cuves d’alimentation / sortie en surface, pentes longitudinale et transversale modulables, connexion verticale au réseau d’eau usé par des avaloirs), MURI est un outil d’étude des inondations urbaines de premier rang au niveau mondial. Cliquez ici pour plus d’infos

NEREIDE – Solutions basées sur la Nature pour l’Epuration et la Réutilisation d’Eau Usée vers une Irrigation DurablE

Unités de recherche : CEREGE & HSM

CNRS, Université Aix-Marseille, IRD, INRAE, Collège de France

Chercheurs : Jérôme LABILLE (CEREGE) & Geoffroy DUPORTE (HSM)

Thématique : Surveillance de la qualité de l’eau

Projet en cours, financé par le Carnot : si vous êtes intéressés par les résultats, n’hésitez pas à nous contacter !

Le projet NEREIDE vise à renforcer les connaissances sur les contraintes de la réutilisation d’eau usée traitée (REUT) pour l’irrigation agricole, dans le but de lever plusieurs verrous qui limitent son attrait, et donc son développement industriel en France. L’approche proposée intègre à la fois la mise au point d’un procédé de traitement de l’eau adapté aux contraintes techniques, territoriales, environnementales et socio-économique, et l’étude d’impact de la qualité de l’eau traitée sur un système sol – plante.
Pour cela, de nouveaux procédés d’épuration de l’eau sont développés et testés à l’échelle semi-pilote, tels que des matériaux adsorbants issus de ressources locales et modifiées pour la filtration sur colonne, et des essences végétales locales pour l’élaboration de filtre planté.
Des expériences sur sol cultivé sont également réalisées en lysimètres de laboratoire afin de qualifier la qualité d’eau d’irrigation requise pour une utilisation durable du sol agricole. Ces approches expérimentales inspirées par la nature (NBS) permettent de retenir le procédé le plus prometteur parmi ceux testés, ou plus certainement la combinaison de procédés pour cibler l’abattement d’indicateurs de pathogènes et de contaminants émergents présents dans les eaux usées traitées.
Une nouvelle approche d’analyse non-ciblée est également développée, basée sur l’acquisition d’empreintes moléculaires et inspirée des approches omiques, afin de mieux prendre en compte les problématiques environnementales et sanitaires liée à la REUT.
Le projet NEREIDE se situe en amont de toute une chaîne d’études, avec pour objectif une mise à disposition de procédés de REUT, pour établir des partenariats avec les acteurs publics et privés à l’échelle territoriale et nationale.

PLASMA : Dynamique temporelle et spatiale des micro-plastiques dans la baie de Marseille

Unités de recherche : CEREGE

CNRS, Université Aix-Marseille, IRD, INRAE, Collège de France

Chercheurs : Laurence Vidal (CEREGE)

Thématique : Détection des micropolluants

Photo : ©CEREGE – Projet PLASMA

Projet en cours, financé par le Carnot : si vous êtes intéressés par les résultats, n’hésitez pas à nous contacter !

La Méditerranée connaît aujourd’hui un accroissement de sa contamination dû aux micro-plastiques présents dans l’eau. Beaucoup de stratégies d’observation sont émises par les acteurs institutionnels, associatifs et scientifiques mais peu d’outils et de techniques applicables en routine existent pour réduire et traiter la pollution plastique.
Le projet PLASMA vise à cartographier de façon détaillée la pollution des micro-plastiques en baie de Marseille, ce qui permet d’en comprendre la dynamique spatiotemporelle.

Il se concentre sur 2 axes:

  • Lever les verrous méthodologiques associés aux protocoles de prélèvement et d’extraction des micropolluants dans des échantillons d’eau et de sédiments ainsi qu’à leur identification (par des techniques d’imagerie haut débit)
  • Aboutir à une quantification des micropolluants fiable et comparable dans tous les compartiments de la colonne d’eau jusqu’aux sédiments qui sera exploitable par les gestionnaires pour le suivi environnemental.

Le projet PLASMA se situe en amont de toute une chaîne d’études, avec pour objectif une mise à disposition d’outils de diagnostic de l’état de contamination par les micropolluants pour établir des partenariats avec les acteurs publics et privés à l’échelle territoriale et nationale.